L'ENFANT DU PAYS

J’ai grandi à Savigny, village frontalier de deux appellations : Beaujolais et Côteaux du Lyonnais. C'est ici que je me sens à ma place et surtout entre deux rangs de vigne. Petit, je suivais ma grand-mère, Marguerite, qui y effectuait tous les travaux, même ceux traditionnellement réservés aux hommes. Ce sont mes grands-parents paternels qui m’ont transmis l'amour de la nature, de la viticulture et du vin.

Curieux de nature, je suis d'abord parti explorer d'autres univers. C'est finalement à la mort de mes grands-parents, en 2016, que je cède à l'appel de la terre. J’entame alors une reconversion professionnelle complétée de plusieurs expériences sur d'autres terres viticoles, en France et à l'étranger.

En 2020, j’ai l'opportunité de sauver in extremis les dernières parcelles de gamay de Savigny. Le village, considéré autrefois comme un berceau de la viticulture, a vu disparaître une à une ses terres viticoles au profit de constructions immobilières. Après un travail ardent, je réussi à conserver le dernier carré de vieilles vignes du Récy, le remettre en état et devenir ainsi « l'irréductible vigneron de Savigny », le seul vigneron à sculpter le paysage de la commune.

Depuis, je comptabilise 9 hectares sur les villages de Savigny (Côteaux du Lyonnais) et Saint-Romain-de-Popey (Beaujolais), tous conduits en bio et biodynamie. Les préparations sont notamment réalisées à base de plantes 100% locales, cultivées et transformées par ma sœur Claire, paysan herboriste à Savigny. (https://www.instagram.com/la.terremere/?hl=fr).